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Christopher et son monde par Christopher Isherwood

Christopher Isherwood représente avant tout pour moi le prototype de ces jeunes anglo-saxons qui, dans les années 1920-1930, sont allés vivre en Allemagne parce que la vie homosexuelle y était plus développée, cela même alors qu'y était en vigueur le trop fameux paragraphe 175. Tous les pays n'avaient pas la chance d'avoir eu comme consul en son temps, à l'instar de la France, un Régis de Cambacérès, qui fit en sorte que le Code Napoléon ne prononce aucune condamnation officielle de l'homosexualité.

Les souvenirs que nous livre ici Isherwood sont riches et nous aident à comprendre son époque et son milieu. Car, si l'on excepte le film et la comédie musicale "Cabaret", qui connaît vraiment Isherwood? qui a pris la peine de lire Adieu à Berlin, le livre dont a été tiré le film justement?

Je me souviens, il y a un certain nombre d'années, être allé à plusieurs reprises chez Jacques Drouin, neveu d'André Gide, sur son invitation. Nous avions échangé quelques mots précédemment lors d'une visite de la villa Montmorency. Quelle n'avait pas été ma surprise de découvrir que sa charmante épouse, si attentionnée, était une des "héroïnes" de Isherwood, puisqu'ils s'étaient rencontrés jadis à Berlin. C'est la première fois, assurément, que la littérature se mélangeait pour moi avec la réalité.

Depuis, les Drouin sont morts et mes visites ont cessé par la force des choses. Mais, il me suffit de relire une page de Christopher et son monde pour repenser à ce vieux couple si digne et si prévenant

à l'égard du jeune homme que j'étais alors.

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